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Acerca de

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Thématique Mode Durable

Coprésidente de la thématique: Faust, M-E & Bellemare, J. & Fontaine, R, ESG- UQAM

L’industrie de la mode est de plus en plus pointée du doigt alors que l’expression développement durable (à l’intersection des sphères économique, sociale et culturelle) est sur toutes les lèvres.  La capacité de se vêtir selon la dernière tendance à un prix raisonnable fait écho au côté peu reluisant de la médaille de la mode. La mise au grand jour de d’événements récents en témoignent : l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh[2],[3]; les individus (enfants) contraints au travail forcé et sous-payés dans des manufactures insalubres (Ouïghours[4]); la crise du coton en raison de son utilisation excessive d’eau qui dessèche des cours d’eau (Mer Aral[5]) et assoiffe les communautés, sa dépendance aux produits chimiques qui occasionnant des cancers (poursuites Monsanto[6]), ou les suicides qu’elle engendre chez les fermiers indiens[7]; la disposition de ces vêtements éphémères dans les sites d’enfouissement, les GES engendrés, qui impactent les changements climatiques[8]. Pire, l’industrie de la mode est perçue comme l’une des plus polluantes[1]. 

Au Québec, 82 % des vêtements consommés sont importés [11], représentant 11 % des émissions de la province [12]. Le fast fashion n’est pas l’unique cause de ce portrait peu reluisant. La laine québécoise en est un bel exemple. Faute d’en connaître la qualité, la façon de la transformer et l’utilisation possible, plus de 100,000 toisons sont jetées chaque année [13]. Le savoir-faire se fait rare (de la tonte aux produits finis) et la valorisation des métiers encore plus. La multitude de réglementations sur le lavage, le cardage la teinture etc. rend la tâche difficile d’autant plus que les usines se sont depuis longtemps départies des équipements de transformation pour filer, tricoter ou tisser, etc. La matière première provient donc d’Afrique du Sud, de la Nouvelle Zélande ou de l’Australie. Elle est transformée en Italie ou en Roumanie avant de se rendre dans nos centres de distribution sous forme de produits finis pour rejoindre les consommateurs, soit jusqu’à 17 phases de transport [14]. Certes, les défis sont nombreux. Néanmoins un test pilote nous a permis de constater que tant pour la filière textile végétale, qu’animale, ils ne sont pas insurmontables.

Plusieurs recherches sont menées dans divers pays sur divers types de modes et de production de textile. 
Cette conférence vise à entamer des échanges, non seulement, entre les chercheurs sur leurs constats relatifs à ce secteur, à la chaine d’approvisionnement en passant par le droit des travailleurs, du développement de l’achat local, des impacts environnementaux mais aussi des échanges entre les praticiens et les chercheurs.
Toute proposition reliée à la mode durable, aux incitatifs pour la développer, aux études de cas ou encore aux ravages du fast-fashion et tous les formats seront considérés.
 

[2] International Labor Organisation:  https://www.ilo.org/global/topics/geip/WCMS_614394/lang--en/index.htm

[3] https://theconversation.com/years-after-the-rana-plaza-tragedy-bangladeshs-garment-workers-are-still-bottom-of-the-pile-159224

[4] https://www.lexpress.fr/actualite/monde/asie/l-industrie-de-la-mode-accusee-de-profiter-du-travail-force-des-ouighours_2131632.html

[5]https://www.nationalgeographic.fr/environnement/2014/10/disparition-de-la-mer-daral-les-causes-dun-desastre-ecologique

[6] https://www.lawsuit-information-center.com/roundup-mdl-judge-question-10-billion-settlement-proposal.html

[7]https://classe-internationale.com/2016/11/26/crise-agricole-en-inde-un-agriculteur-se-suicide-toutes-les-trente-minutes/

[8] Niinimaki et al., 2020

[1] Pal et Gander, 2018

[11] Beaulieu, Maheux-Picard et Mercier (2020)

[12] CIRAIG (2020)

[13] Deschênes (2022)

[14] Bevilacqua et al., (2011)

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